Évitez de rouler trop gras, trop sucré, trop salé
jeudi 21 avril 2022Le décret Publicité, entré en vigueur le 1er mars 2022, impose d'intégrer des mentions légales de promotion des modes de déplacements actifs et partagés dans les publicités automobile. Une petite musique initiée pour l’industrie alimentaire.
« Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo », « Pensez à covoiturer », « Au quotidien, prenez les transports en commun » : un de ces trois commentaires doit figurer dans les publicités. Tout comme la mention #SeDeplacerMoinsPolluer. Une première étape en faveur des mobilités actives face à la publicité auto qui pèse annuellement plus de 4,3 milliards en France, soit un montant supérieur à celui du marché du vélo (environ 3,45 milliards en 2022).
Ce budget constitue la deuxième source de revenu du secteur de la publicité après la grande distribution. La publicité représente 1000 euros du prix d’une voiture neuve… et plus de 2300 euros de celui d’un SUV (Sport Utility Vehicule) !
Un premier pas qui en appelle d’autres
Le décret de l’article 75 de la loi d’orientation des mobilités (décembre 2019) sur l’encadrement de la publicité́ automobile a été publié le 28 décembre dernier. La mesure reste faible au regard des attentes de la convention citoyenne pour le climat dont le rapport du 21 juin 2020 demandait l’interdiction de la publicité des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre (GES). La proposition de loi (n° 3256), présentée le 11 juillet 2020 pour faire de la publicité un levier au service de la transition écologique et de la sobriété avait été rejetée le 8 octobre par l’Assemblée nationale.
Rappelons qu’un spot publicitaire de la marque néerlandaise de vélos VanMoof comparant la mobilité des vélos et les bouchons automobiles avait été interdite en France par l’autorité de régulation de la pub (juin 2020) sous prétexte de création d’«un climat d'anxiété». Spot à visionner ici, tout comme celui réalisé pour la prime Bruxell’air réalisé par la ville de Bruxelles.