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« Quelle infrastructure pour la marche en ville ? » : La question qui anime le dernier numéro de la revue Transports urbains

jeudi 2 novembre 2023
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Le numéro 143 de la revue « Transports urbains » se penche sur la marche à pied et explore les conditions nécessaires à son développement en milieu urbain. Ce dossier aborde son rôle central dans l'urbanisme et l'espace public, ainsi que les acteurs, les défis, les représentations et les enjeux qui l'accompagnent : la réorganisation des mobilités, la santé publique, l'inclusion sociale, la sobriété énergétique et la désartificialisation des sols.

Des sujets qui seront notamment abordés à l’occasion des Rencontres de la marche en ville la semaine prochaine organisées par le collectif Place aux Piétons (9 et 10 novembre, Reims), un événement accessible en présentiel ou en distanciel. 

A travers 6 articles thématiques et 1 entretien, la revue donne de la matière à penser la place du piéton en ville.

Accéder à la revue 

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En 2007, le numéro 111 de « Transports urbains » s’était déjà intéressé à l'accessibilité piétonne et à la complémentarité de la marche avec l'utilisation des transports publics. Depuis, la marche occupe une place plus stratégique dans les politiques de mobilités urbaines. Entre 2000 et 2019, la part modale de la marche s’est consolidée en augmentant de 22,3 % à 23,9 %.

Dans le même temps, la part des personnes âgées de plus de 65 ans en France est en constante augmentation, atteignant 20,5 % au 1er janvier 2020 avec des projections à 26% pour 2040. Ces dernières ont des parts modales de la marche plus élevées que la moyenne : 30% pour les 65/74 ans et 40% pour les plus de 75 ans. Pour ces marcheurs âgés, la principale préoccupation est l'interaction avec la circulation automobile, ce qui nécessite une attention particulière. 

Avec ce développement de la marche et le vieillissement de la population, des questions de sécurité et de conflits d’usage de l’espace public se révèlent. Pour y répondre, les aménagements piétons et le partage de l’espace public en leur faveur sont les pierres angulaires d’un nouvel urbanisme plus respectueux de l’environnement et des usagers vulnérables. Ces constats forment le fil rouge de ce dernier numéro de la revue « Transports urbains ». 

L'article « La place de la marche en ville : l’infrastructure pédestre » de Jérôme Monnet aborde le système de la marche en milieu urbain en mettant en lumière les interdépendances entre les capacités des usagers, les diverses formes de marche et les différents espaces urbains qui les accueillent. Ces interactions ont évolué au fil des siècles et ont laissé leur empreinte sur la morphologie des villes. Avant l'ère industrielle, la marche était le principal mode de déplacement en ville. Cependant, au 20ème siècle, elle a été reléguée au second plan en raison des distances importantes et des coupures créées par l'urbanisme fonctionnaliste, qui a favorisé la rapidité et la massivité des déplacements entre zones spécialisées.

L’article de Jean-Paul Hubert, « Les représentations quantitatives de la marche » met en avant les difficultés des représentations quantitatives et objectives de la marche comme mode de déplacement.

Elin Lundmark et Léa Devun proposent un article sur les acteurs de la mobilité en France et l’intégration de la marche en leur sein. 

L’article de François Péron se concentre sur l'exemple du Plan Marche de Bordeaux Métropole.  Mettant en évidence la nécessité de ne pas considérer la mobilité pédestre uniquement en termes de proximité ou d'alimentation des transports collectifs, mais en développant des actions à l'échelle métropolitaine propres à la marche. 

Un entretien avec Amandine Mille révèle le mode « marche » comme un mode de déplacement privilégié pour desservir les espaces de proximité dans les grands ensembles et les quartiers d'habitat social. Nadja Monnet et la dessinatrice Elsa Menad appuient et illustrent cette réalité avec l’exemple de Marseille.    
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