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Construire un récit alternatif à la voiture. Agir sur les représentations pour apaiser l’espace public

mercredi 6 novembre 2024
Prospective 2

Pour bâtir un espace public apaisée, les infrastructures sont nécessaires mais ne suffisent pas. Il faut également agir sur les représentations culturelles des modes de transport, construire des visions désirables et alternatives au tout-automobile.  

Construire un récit positif sur les modes actifs 

L’ADEME (Agence de la transition écologique) interroge, dans une publication récente l’acceptabilité des mesures de réduction de la place de la voiture. The Conversation, revient sur cette étude dans un article récent « Réduire la place de la voiture en ville est-il impopulaire ? », coécrit par Mathieu Chassignet (Ingénieur transports et mobilité, Ademe), Léa Wester (Géographe et cheffe de projet chez 6t-bureau de recherche) et Nicolas Louvet (Politiste et fondateur et directeur de 6t-bureau de recherche). 

L’ADEME donne des clés pour « Mobiliser la société à travers le prisme de l’imaginaire ». Ce rapport, qui s’appuie sur une revue de littérature et quinze entretiens avec des experts, explore :  

Prospective 2

  • Le rôle des imaginaires : comprendre comment les récits collectifs peuvent catalyser le changement et encourager des comportements écoresponsables. 
  • Les acteurs influents : identifier et cartographier les « imaginacteurs » (influenceurs de l’imaginaire collectif) capables de sensibiliser le grand public. 
  • Les axes stratégiques : proposer des initiatives concrètes pour sensibiliser et impliquer les citoyens dans la transition écologique. 

Le Club s’inscrit dans cette méthode prospective et s’engage dans un travail avec les collectivités. Un premier article revient sur un atelier mené avec l’Agence d'Urbanisme Clermont Massif Central (AUCM), dans le cadre du Congrès du Club 2023 : « Le vélo et la marche, modes de transport du futur ? Pas seulement dans les grands centres urbains ! », Ville et vélo n°103, pages 20-22.

Et déconstruire l’imaginaire automobile 

Dans un contexte où la publicité automobile reste omniprésente, l’association Résistance à l'Agression Publicitaire (R.A.P.) vient de publier un rapport intitulé « Stop à la Pub Automobile – La voiture à l’assaut de notre imaginaire ». Le rapport de R.A.P., basé sur une analyse de 137 publicités automobiles de 2022 à 2024, montre que cette publicité valorise un modèle de véhicule toujours plus puissant et polluant. 

Prospective

Ce document critique l’impact néfaste de la publicité automobile qui, en exaltant des valeurs de vitesse, de pouvoir et de confort, perpétue une vision hégémonique de la voiture individuelle, incompatible avec une société écologiquement viable. Il dénonce également l’inefficacité des régulations actuelles, telles que les contrats-climat issus de la loi Climat et Résilience, qui contiennent peu d’indicateurs précis ou chiffrés. 

R.A.P. propose des mesures de régulation plus strictes et appelle à interdire la promotion des véhicules à moteur de plus de 270 kg, sauf pour les transports en commun.