Les femmes à vélo, une revendication (toujours) d'actualité

La journée des droits de la femme du 8 mars dernier a vu de nombreux post sur les femmes et le vélo sur la toile et les réseaux. L’inégalité face à la mobilité, toujours en vigueur, n’est pas anecdotique. 

La part modale du vélo est de 4% pour les hommes, contre 1,5% pour les femmes, selon une enquête de l'Insee (2018-2019). Les chiffres sont têtus. Les inégalités aussi. « La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo ».

Savez-vous qui a tenu ces propos ? La militante américaine des droits des femmes Susan B. Anthony en… 1896. « Les femmes vont devoir pédaler plus fort pour gagner leur place dans l’espace public. La réussite des politiques cyclables passe aussi par la prise en compte de cette donne », écrivions-nous en 2016 dans un dossier intitulé : Femmes et vélo, un espace public à partager.

Cette constatation n'est pas démodée, bien que la féminisation de l’usage soit en route, notamment depuis la crise sanitaire. « En France comme en Europe, plus la part du vélo augmente, plus la part des cyclistes femmes devient importante », rapporte l’étude Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France (LIEN) qui confirme toutefois : « les femmes ne représentent que 35% des utilisateurs du vélo sur l’ensemble de la base unifiée des enquêtes ménage déplacements ». 
À suivre.