Logo Villes & territoires cyclables

Le sport santé sur ordonnance prend acte

jeudi 6 octobre 2022
OuvertureJerôme Dorkel
ⒸJerome Dorkel/Strasbourg Eurometropole

Les cinquièmes assises du sport santé sur ordonnance s’ouvrent lundi 10 octobre à Strasbourg. Ce rendez-vous d’élus, techniciens territoriaux et spécialistes donne l’occasion de faire un état des lieux de la prise en compte de l’activité physique dans les politiques de santé publique entrée en vigueur en mars 2017.
 
« Le Sport-Santé sur ordonnance a pour objectif principal de favoriser la pratique d’une activité physique régulière, modérée et adaptée à l’état de santé des malades chroniques, dans une perspective de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé », rappellent les Assises qui vont célébrer les 10 ans de la mise en place du dispositif à Strasbourg (depuis l'automne 2012 !). Le remboursement des prescriptions médicales d’activités physiques, au même titre que les médicaments constitue un des enjeux du dispositif qui pourrait conduire à limiter le recours aux médicaments et engendrer des économies non négligeables pour les dépenses de santé.
 

Legende  2Alain Dalouche
Une prise en charge inégalitaire sur le territoire national
Si les médecins peuvent prescrire des activités physiques au même titre que des médicaments, l’ordonnance n’est pas remboursée au niveau national. Sinon partiellement, parfois. « Il n’existe pas de modèle économique national, mais des modèles économiques locaux, ce qui pose des problèmes en termes d’équité. À Strasbourg, l’agence régionale de santé, le régime local d’assurance maladie et des partenaires concourent au financement du sport santé, ce qui n’est pas le cas partout », déplore Alexandre Feltz, un des médecins pionniers du sport santé sur ordonnance, élu à la ville de Strasbourg.
Les mobilités actives, marche et vélo, apparaissent dans les radars du sport sur ordonnance.
 
La modernisation de la santé prolongée par la démocratisation du sport
La loi relative à la modernisation de notre système de santé (26 janvier 2016) qui a inscrit de haute lutte le sport comme outil de santé publique s’est vue prolongée par la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France. Les pathologies prises en charge sont ouvertes aux maladies chroniques, aux personnes présentant des facteurs de risques ou en perte d’autonomie et ne se limitent plus aux affections de longue durée (ALD). La loi élargit les prescripteurs aux médecins spécialistes mais également, pour le renouvèlement, aux masseurs kinésithérapeutes.
 
En savoir davantage sur les Assises et s’inscrire