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Marche et vélo au quotidien

Comment les cyclistes français.es entretiennent et réparent-ils leur vélo ?

Ecologic a conduit une étude portant sur les variations du nombre d'interventions d'entretien et de réparation hors garantie des vélos particuliers de 2019 à 2022. Cette analyse a permis d'identifier les obstacles majeurs ainsi que les facteurs propices à la réparation, tout en émettant des hypothèses visant à encourager la maintenance régulière des vélos individuels. 


Le nombre de réparation en nette augmentation

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En termes de quantité, la coopération entre Ecologic et l'Union Sport et Cycles (USC) dans le cadre de l'enquête menée auprès de divers types de réparateurs révèle une augmentation notable, atteignant au moins 32%, du nombre d'interventions d'entretien et de réparation hors garantie de cycles sur la période 2019-2022. Il convient de noter que cette augmentation est observée avant la mise en œuvre du fonds de réparation*. Les données suggèrent que le nombre d'interventions d'entretien-réparation hors garantie pourrait atteindre 5,1 millions en 2022. 


*Fonds réparation (Source : Ecologic) :Il s'agit d'un fonds dédié au financement de la réparation dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur, prévu par la Loi n°2020-105 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (dite loi AGEC). 
Ce fonds est déployé sur les filières pour lesquelles Ecologic est agréé : 

  • Équipements Électriques et Électroniques 
  • Articles de Sport et Loisirs (ASL) 
  • Articles de Bricolage et de Jardinage thermiques (ABJ Th).  

 

Des besoins de réparations déterminés par la représentation sociale du vélo  

L'étude qualitative confirme cette tendance, portée notamment par le développement de la pratique du Vélo à Assistance Électrique (VAE). Elle montre aussi l'évolution de la représentation sociale du vélo, qui passe d'un objet de loisir à un outil de déplacement, avec de nouvelles attentes spécifiques en termes de fiabilité.  

 

Les cyclistes français.es adeptes de l’autoréparation  

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L'étude, basée sur une enquête consommateurs menée par l'institut Odoxa auprès de 3 500 Français de 18 ans et plus, dont 2035 cyclistes réguliers, démontre que le réflexe de réparation est solidement ancré dans la culture cycliste. En 2022, 71% des cyclistes ont effectué des réparations, que ce soit en les réalisant eux-mêmes, en se rendant dans un atelier associatif ou en consultant un professionnel. Seulement 6% des cyclistes ayant rencontré des problèmes avec leur vélo en 2022 n'ont pas entrepris de réparation, que ce soit de manière autonome ou en sollicitant un professionnel. Pour les interventions basiques, telle que le remplacement d'une chambre à air ou d'un pneu, l'autoréparation demeure la norme, avec 60% des cyclistes effectuant au moins une réparation eux-mêmes en 2022, tandis que 27% ont fait appel à un professionnel et 10% ont opté pour un atelier associatif. 

 

La réparation face à certaines contraintes  

Parmi les obstacles évoqués pour la réparation des vélos, les difficultés financières se positionnent en tête, avec des préoccupations telles que des coûts de réparation chez les professionnels ou des tarifs élevés pour les pièces détachées.  

Elles sont suivies par des délais d'attente prolongés et un manque de réparateurs à proximité. La perception des coûts de réparation varie considérablement en fonction de la fréquence du recours aux professionnels : 73% des cyclistes ayant utilisé les services d'un réparateur professionnel en 2022 estiment que les tarifs sont raisonnables, comparativement à 54% pour l'ensemble des cyclistes. 

 

L’entretien, un réflexe qui reste à bâtir 

Pour conclure, bien que la propension à la réparation soit solidement établie, ce n'est pas le cas pour l'entretien. Seulement 21% des cyclistes interrogés indiquent effectuer une révision ou un entretien professionnel de leur vélo au moins une fois par an. Cette proportion connaît une nette augmentation chez les détenteurs de Vélos à Assistance Électrique (VAE), avec 41% d'entre eux faisant entretenir leur vélo au moins une fois par an, ainsi que chez les propriétaires de vélos valant plus de 400 euros, parmi lesquels 36% optent pour un entretien professionnel régulier. 

 

Quelques recommandations pour développer la réparation et l’entretien des vélos 

Pour accroître ce taux, l'étude recommande le lancement de campagnes nationales de sensibilisation visant à inciter les cyclistes vers l'entretien et la réparation de leur(s) vélo(s) afin d’éviter un boom ponctuel tel que celui observé après le "coup de pouce post-Covid". Selon l’étude un soutien incitatif à la réparation avec une prise en charge partielle du coût d’entretien serait plus pertinent et permettrait de favoriser un entretien plus régulier des cycles.  

L'étude souligne également que le succès d'un tel dispositif repose sur la labellisation et l'adhésion d'un nombre suffisant de réparateurs à l'échelle nationale. Cela dépend en grande partie du développement de la formation de techniciens cycles qualifiés pour répondre à la croissance de cette activité. Enfin, la publication souligne l'importance des efforts à déployer sur la conception des vélos et l'accès aux pièces détachées afin d'assurer la réparabilité de l'ensemble des cycles au fil du temps. 

Retrouvez la synthèse de l’étude ici 

Pour lire l’étude complète, demandez à rronceray@ecologic-france.com