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Marche et vélo au quotidien

Les chiffres de la sécurité routière en 2023-2024

Sécurité routière et modes actifs : le jeu en vaut la chandelle  
 
L’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a publié son dernier baromètre (mai 2024) et le bilan définitif de l’accidentalité routière en France en 2023.  
 
Selon le dernier baromètre de l’ONISR (mai 2024), la mortalité piétonne a connu une baisse sensible ces dernières années mais elle présente désormais une hausse. Au cours des 12 derniers mois, 495 piétons ont perdu la vie, soit une augmentation de 8 % par rapport à la période précédente et de 2 % par rapport à l’année 2019. Quant à la mortalité à vélo, elle reste stable sur la même période, avec 239 cyclistes décédés, soit une hausse de 9 % par rapport aux 12 mois précédents. Cependant, ce chiffre est supérieur de 28 % à celui de 2019. Les Français semblent de plus en plus intéressés par les modes de déplacement individuels pour les courts trajets en ville, tout en pratiquant également le vélo pour les loisirs en milieu rural.  
  
Concernant le bilan définitif de 2023 : 3 398 personnes sont décédées sur les routes de métropole de d’outre-mer. C’est 4,3% de moins que l’année précédente, et 2,9% de moins qu’en 2019, année de référence avant le covid 19. 

Onisr chiffres

 
La France dans la moyenne européenne  
Le classement global des taux de mortalité routière n’a pas changé de manière significative, avec les routes les plus sûres toujours situées en Suède (22 décès pour un million d’habitants) et au Danemark (27/million). La Bulgarie (82/million) et la Roumanie (81/million) ont signalé les taux de mortalité les plus élevés en 2023. Avec 48 décès pour un million d’habitants, la France se positionne légèrement au-dessus de la moyenne de l’UE comptant 46 décès sur la route par million d’habitants.  
 
Les automobilistes ne sont plus majoritaires dans le nombre de mort·es sur la route depuis 2020. Les modes dits vulnérables - marche, vélo, 2 roues motorisés (2RM), engins personnels de déplacement motorisé (EDMP) – ont repris ce triste flambeau. En France métropolitaine, les piéton·nes et les cyclistes réuni·es représentaient 22% des mort·es et 33% des blessé·es graves. La marche et le vélo représentaient alors respectivement 23,5% et 4% de part modale.  
  
Les cyclistes et piétons : les usagers vulnérables sur la route  
Les nombres de cyclistes tué·es et blessé·es graves en 2023 sont inférieurs à ceux de 2022 (respectivement – 10% et – 3%). Depuis 2019, en revanche, le nombre de tué·es et de blessé·es graves est à la hausse (respectivement +18% et + 10%).   
 
Selon le dernier baromètre de l’ONISR (mai 2024), la mortalité piétonne a connu une baisse sensible, mais elle est maintenant en hausse. Au cours des 12 derniers mois, 495 piétons ont perdu la vie, soit une augmentation de 8 % par rapport à la période précédente et de 2 % par rapport à l’année 2019. Quant à la mortalité à vélo, elle reste stable sur la même période, avec 239 cyclistes décédés, soit une hausse de 9 % par rapport aux 12 mois précédents. Cependant, ce chiffre est supérieur de 28 % à celui de 2019. Les Français semblent de plus en plus intéressés par les modes de déplacement individuels pour les courts trajets en ville, tout en pratiquant également le vélo pour les loisirs en milieu rural.  
  
Ces chiffres sont à mettre en perspective avec la forte augmentation de la pratique cycliste en agglomération ces cinq dernières années (+ 6%). La diminution du nombre de cyclistes tué·es par rapport à l’année précédente, malgré une augmentation de la pratique, est de bon augure pour la suite. Elle pourrait révéler les prémices de la « sécurité par le nombre ». Le nombre de cyclistes tué·es est plus important hors agglomération qu’en agglomération mais celui de blessé·es graves est supérieur en agglomération.   
 
 
A l’échelle de l’Europe, la tendance du nombre de cyclistes tués sur les routes est préoccupante selon la Comission Européenne : plus de 2 000 cyclistes ont perdu la vie en 2022. C’est le seul groupe d’usagers de la route principal à ne pas avoir connu une baisse significative des décès au cours de la dernière décennie, principalement en raison du manque persistant d’infrastructures appropriées et du comportement dangereux de tous les usagers de la route, tels que l’excès de vitesse, la distraction et la conduite sous l’influence de l’alcool et des drogues.  
 
Eu sr

 
Le taux de mortalité piétonne est au plus bas depuis 15 ans, tous types de routes confondus. En 2023, le nombre de mort·es a baissé de 10% par rapport à 2022 et de 9% par rapport à 2019. Le nombre de blessé·es graves, lui, est stable comparé à 2022 et a diminué de 13% par rapport à 2019. Depuis 2020, la mortalité piétonne en agglomération augmente : elle représente 70% des victimes en 2023.   
  
L’âge et le genre, des facteurs influent sur la mortalité routiere 
Jamais le nombre de jeunes adultes tué·es (18 – 24 ans) n’a été aussi bas, tous modes confondus. L’âge est un facteur important : 51% des piéton·es et 52% des cyclistes tué·es en 2023 ont plus de 65 ans 
  
Onisr chiffres 2

Les hommes sont extrêmement majoritaires dans la mortalité routière (78%) et parmi les blessés graves (75%), tous modes de déplacements confondus. Elle est partiellement due à une prise de risque accrue qui augmente les probabilités d’accident. Cette tendance, contrairement à l’accidentalité globale, ne diminue pas sensiblement au fil des ans.  

 

Un dossier du Club sur le sujet 

Sur le sujet, retrouvez également le dossier du Club publié la semaine dernière « La sécurité des piétons et des cyclistes, un enjeu prioritaire pour les collectivités ». Ce dossier témoigne des efforts des collectivités impliquées en ce sens. Il dessine les contours des leviers qu’elles mobilisent et coordonnent : abaissement de la vitesse, sécurisation et création de nouveaux aménagements, sensibilisation auprès de la population et des usagers et contrôle et sanction des mésusages et comportements dangereux. 
  
LIRE LE BILAN DÉFINITIF DE L’ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE EN FRANCE EN 2023   
RETROUVEE LE  DERNIER BAROMÈTRE DE L’ONISR (MAI 2024)