- Crise sanitaire, l'accélérateur des politiques cyclables
- Santé, qualité de l'air et activités physiques
- Investir dans le vélo
- La sécurité du cycliste et du vélo
- L'apprentissage du vélo
- Marche et vélo, une politique commune
- La rue et ses codes : Quelles collectivités disposent d’un code de la rue ?
- Talents de la marche 2023
- Première édition des Talents de la marche
- Ville apaisée, quartiers à vivre
- Le baromètre des villes et villages marchables
- Les événements sur la marche comme mode actif
- Les ressources documentaires sur la marche
- Entretien avec Sonia Lavadinho, anthropologue urbaine et géographe
L'activité physique sur ordonnance
Validant la prescription d’activités physiques pour des patients atteints d’une affection de longue durée, le décret de décembre 2016 a introduit l’activité physique dans les politiques de santé. Une première étape
« Effectivement, on constate énormément d’évolutions sur la réhabilitation par le sport et l’activité physique, l’axe direct dans laquelle la loi s’inscrivait, notamment l’augmentation du nombre d’enseignants d’activités physiques adaptées recrutés dans les hôpitaux, dans les cliniques ou à l’AP-HP (Assistance publique hôpitaux de Paris). L’effet direct de la loi se mesure en termes d’inscription de patients dans des parcours de santé », assure le professeur Jean-François Toussaint. Lors du débat parlementaire (loi relative à la modernisation du système de santé), l’Ifop publia deux sondages : le premier confirmait que le grand public soutenait et adhérait au fait que le sport puisse être prescrit par son médecin ; le second que 76 % des médecins affirmaient ne pas prescrire d’activités physiques, mais seraient disposés à le faire si la loi introduisait cette démarche. Valérie Fourneyron, députée porteuse de cette disposition et ancienne médecin appelait à « une appropriation du sujet par les facultés de médecine, afin que les vertus du sport sur ordonnance soient davantage connues et intégrées dans les formations médicales initiales et continues »
La prise en charge financière de l’activité physique
Le chemin semble encore long, à en croire la thèse soutenue par Benjamin Rucar en octobre 2018*. Sur 158 médecins répondant ayant suivi une formation à la prescription d’activité physique, la majorité se sent apte à prescrire une activité physique, presque tous (86 %) sont convaincus des bienfaits. Toutefois presque la moitié (46 %) n’en ont pas prescrit. Pas moins de 60 % de ces médecins estiment « ne pas être suffisamment avertis sur les bonnes consignes de prescription » ; ils pointent la faible demande de leurs patients. Enseignement notable : plus de la moitié des patients auraient refusé la prescription en raison de son non-remboursement. la prochaine étape serait celle d’une prise en charge financière des activités physiques comme un médicament ? L’étude rappelle que le ministère des Sports (Bureau du sport professionnel et de l’économie du sport) a chiffré le coût de la sédentarité à 17 milliards d’euros par an pour la France, dont 14 milliards pour les dépenses de santé.
*Sport santé sur ordonnance : analyse des ressentis et des freins concernant la prescription d’activités physiques adaptées pour les patients en affection longue durée (AlD) chez des médecins généralistes ayant réalisé une formation à cette prescription
Retrouver l'Interview de Valérie Fourneyron VV72 qui a porté ce sujet à l'Assemblée nationale.