Voie verte

La voie verte est une route exclusivement réservée à la circulation des cycles, des piétons et des cavaliers. Souvent conçue pour un usage récréatif ou touristique, la voie verte peut devenir, si elle bien connectée au réseau viaire existant et si elle bénéficie d’un éclairage nocturne, un outil appréciable pour le développement du vélo utilitaire. Elle est, par défaut, bidirectionnelle. Elle doit permettre le croisement entre les cyclistes et les autres modes actifs, le dépassement d’un cycliste ou offrir la possibilité de circuler à deux de front. La largeur minimale est de 3 m. Toutefois, une largeur de 4 m est le plus souvent pratiquée et prise en compte dans les coûts indiqués ci-dessous.

Le coût de l’aménagement dépend de l’ampleur des travaux nécessaires. Dans certains cas, la voie existe déjà et le seul coût pour sa transformation en voie verte est celui de la signalétique. Dans d’autres cas, une infrastructure existante (type ligne ferroviaire désaffectée) est réaménagée. Le coût est celui de l’aménagement de la surface roulante sur une largeur de 4 m. Dans d’autres cas encore, la mise en place de l’itinéraire nécessite la création d’une voie en site propre d’une largeur de 4 m.

Les caractéristiques détaillées de 45 projets de voie verte réalisés entre 2020 et 2023 permettent d’estimer le coût moyen d’une voie verte au kilomètre. En moyenne, le coût d’un kilomètre d’une voie verte réalisé est de 415 000€. Ce montant varie fortement en fonction du projet. Le projet de voie verte le moins coûteux est de 30 339€ du kilomètre, le plus coûteux s’établit à 2 142 857€. Ces coûts intègrent l’ensemble des opérations liées aux travaux.

Ces différences budgétaires conséquentes s’expliquent par la nature des projets engagés. En fonction du site concerné, les travaux engagés n’ont pas la même importance. Les caractéristiques données par les collectivités nous ont permis de séparer les projets en fonction des sites concernés en trois catégories :

• La création d’une voie verte sur un chemin de halage ;
• La création d’une voie verte sur une ancienne emprise ferroviaire ;
• La création de voie verte ex-nihilo (cette catégorie correspond à toute création d’une nouvelle voie, le plus couramment à proximité d’une voie départementale).